Découvrir et comprendre le projet Résilience côtière : Conception et réalisation d’une série de neuf capsules vidéo de vulgarisation scientifique

Entre 2017 et 2021, le projet de recherche « Résilience côtière » a été réalisé par le Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières (LDGIZC) et la Chaire de recherche en géoscience côtière de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Conçu pour les 24 MRC du Québec maritime, comprenant 123 municipalités côtières et 10 communautés autochtones et portant sur près de 4200 km de côtes, ce vaste projet visait à réduire la vulnérabilité des communautés et des écosystèmes à l’érosion côtière, par l’avancement des connaissances et le développement d’outils pour améliorer la planification et l’aménagement du territoire côtier en contexte de changement climatique. Grâce au projet Résilience côtière, les municipalités, les MRC et les communautés des Premières nations sont dorénavant mieux équipées pour faire des choix éclairés en matière de planification de l’aménagement en milieu côtier, protection du territoire, développement durable et choix de solutions d’adaptation qui répondent spécifiquement à leur réalité et leurs besoins. La série de capsules RESCO vous invite à entrer dans les coulisses de ce projet sans précédent et à découvrir comment il marque un point tournant dans la gestion du territoire côtier au Québec maritime.

De l’estuaire jusqu’au golfe, le littoral du Saint-Laurent se déroule sur des milliers de kilomètres où l’on distingue plusieurs différents types de côtes. Si la plupart sont sujettes à divers degrés à l’érosion côtière, l’intensité de ses impacts varie énormément selon le type de côte et les processus qui les façonnent. La cartographie des grands types de côte est l’un des premiers chantiers cartographiques du projet Résilience côtière. Dans cette deuxième capsule de la série RESCO, découvrez pourquoi l’érosion n’affecte pas de la même manière toutes les régions et pourquoi la caractérisation des côtes est indispensable pour gérer adéquatement les zones côtières du Québec maritime.

Ah… le charme du Saint-Laurent, avec ses plages et ses marais salants! Même si ces deux milieux très typiques nous viennent en premier à l’esprit quand on pense aux activités le long du Saint-Laurent, pas moins d’une trentaine d’écosystèmes côtiers différents bordent le littoral du Québec maritime. Pourtant, plusieurs d’entre eux demeurent méconnus. Compte tenu de l’importance capitale de ces écosystèmes pour l’équilibre de la zone côtière, il est essentiel de bien les connaître pour mieux les protéger. Dans cette troisième capsule de la série RESCO, découvrez comment l’équipe du projet Résilience côtière a combiné plusieurs types d’imagerie avec une validation sur le terrain pour répertorier et cartographier les écosystèmes côtiers de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent.

La zone côtière est un milieu riche et diversifié qui revêt une très grande importance pour les humains. Milieu de vie pour certains, de tourisme pour d’autres, lieux liés aux traditions des habitants, sites historiques, de baignade, de pêche ou d’observation de la nature, les abords du Saint-Laurent accueillent une foule d’activités économiques, culturelles et sociales. Jusqu’à maintenant, il était plutôt rare que ces activités soient prises en compte dans les décisions touchant la zone côtière, faute d’en avoir un inventaire complet à l’échelle locale et régionale. Dans cette quatrième capsule de la série RESCO, découvrez comment l’équipe du projet Résilience côtière a répertorié et cartographié en détail les usages et les sites d’intérêt de la zone côtière du Québec maritime, puis comment ce nouvel outil permet aux communautés côtières de tenir compte de ces lieux et usages pour une meilleure gestion de leur territoire.

L’érosion côtière constitue une menace pour de nombreuses infrastructures situées le long du Saint-Laurent. D’ici la fin du siècle, l’érosion va se poursuivre et s’amplifier avec les changements climatiques. Connaître combien de bâtiments, de routes et de chemins de fer seront exposés à l’érosion côtière, et lesquels, revêt donc une importance stratégique. L’équipe du projet Résilience côtière a développé une méthode pour estimer combien de temps il reste avant qu’une infrastructure soit considérée « potentiellement exposée » à l’érosion côtière, en tenant compte des conditions côtières futures. Cette cinquième capsule de la série RESCO présente comment les experts du LDGIZC sont arrivés à développer cette approche, pour aider les communautés côtières du Québec maritime à se préparer aux effets de l’érosion et à mieux protéger leurs infrastructures.

La plupart des communautés côtières du Québec maritime vivent avec une problématique d’érosion côtière. Pourtant, elles ne sont pas toutes considérées comme y étant « vulnérables ». Qu’entend-on par vulnérabilité et qu’est-ce qui permet de déterminer si une communauté est plus vulnérable qu’une autre? Pour arriver à mesurer objectivement cette notion qui inclut à la fois des éléments quantitatifs et qualitatifs, l’équipe du projet Résilience côtière a établi un indice basé sur la pondération de 22 indicateurs humains, socioéconomiques et environnementaux. La sixième capsule de la série RESCO présente cet outil sans précédent au Québec pour aider les communautés qui vivent le long du Saint-Laurent à prioriser leurs interventions visant à protéger leurs citoyens, leur patrimoine et leur mode de vie.

Les experts anticipent que les changements climatiques auront de graves conséquences sur les côtes du Québec maritime, notamment en entraînant une hausse du niveau marin et une réduction du couvert de glace, ce qui augmentera l’impact des tempêtes. L’équipe du projet Résilience côtière a utilisé deux types de modèle numérique afin de tenter d’y voir plus clair et de projeter l’impact des tempêtes avec les conditions côtières prévues dans le futur. Grâce à ces programmes très sophistiqués, les experts en modélisation ont pu estimer non seulement les impacts de la hausse du niveau de la mer, mais aussi de quelle manière les côtes sableuses et les marais maritimes pourraient réagir selon les contraintes locales et régionales. La septième capsule de la série RESCO porte un regard sur les outils de prévision des aléas côtiers et leur utilité pour une gestion durable du territoire.

L’un des principaux objectifs du projet Résilience côtière consistait à rendre disponible, pour les professionnels et les élus des communautés côtières du Québec maritime, les données, les connaissances et les outils acquis et développés en cours de projet. C’est à cette fin que les données et les outils cartographiques ont été publiés dans le Système intégré de gestion de l’environnement côtier (SIGEC Web), un géoportail en ligne accessible aux professionnels des municipalités, des municipalités régionales de comté et des communautés autochtones des régions de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Cette plateforme interactive et conviviale permet aux acteurs de la zone côtière d’accéder en quelques clics à l’ensemble des connaissances disponibles pour leur territoire, à une échelle très fine, afin de mieux orienter et prioriser leurs décisions pour l’aménagement et le développement durable des territoires qu’ils doivent gérer. Dans cette avant dernière capsule de la série RESCO, vous découvrirez le SIGEC Web et ses multiples facettes. Plusieurs cartes thématiques du SIGEC Web sont accessibles à tous  à l’adresse bit.ly/SIGECWeb-AL.

Même s’il existe plusieurs types de solutions d’adaptation à l’érosion côtière, leur efficacité dépend toujours, en fin de compte, de la dynamique du milieu où elle doit être implantée. Aucune solution n’étant parfaite, plusieurs critères environnementaux, économiques et sociaux doivent être pris en considération afin de choisir la solution la mieux adaptée à un milieu donné. Cette dernière capsule, qui conclut la série RESCO, s’intéresse aux solutions d’adaptation à l’érosion côtière. Elle résume aussi comment les outils développés par le projet Résilience côtière permettent aux municipalités d’effectuer les analyses multicritères requises pour soutenir la prise de décisions éclairées pour la gestion intégrée et le développement durable du territoire côtier au Québec maritime.