Le transport maritime est actuellement le moyen le plus sobre en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES) pour chaque tonne de marchandise déplacée. Malgré cette excellente performance, il est attendu que les émissions de GES liées à la navigation commerciale et aux activités portuaires devraient augmenter dans les prochaines décennies en raison de l’utilisation accrue qui est prévue pour ce mode de transport. C’est pourquoi l’Organisation maritime internationale (OMI), dont fait partie le Canada, propose dans sa « Stratégie 2023 de réduction des GES émis par les navires » de réduire à zéro avant ou vers 2050 les émissions nettes provenant des transports maritimes internationaux.

PLAINE souhaite soutenir des projets innovants qui contribueront à décarboner les activités des navires, des ports et des zones industrialo-portuaires du Québec, notamment, mais sans s’y limiter :

• Via le développement de solutions pour atténuer les émissions qui pourront être mises en place lors de la construction et du développement de navires et d’infrastructures portuaires;
• Via le développement et le test de performance de carburants alternatifs faibles en émissions de GES, incluant des analyses coûts-bénéfices;
• Via le développement de solutions pour fournir une production et un approvisionnement efficace en carburants alternatifs;
• En augmentant l’efficacité énergétique de la chaîne d’approvisionnement;
• En réduisant la consommation énergétique de la chaîne d’approvisionnement;
• En optimisant les voyages des navires à l’aide de solutions utilisant l’intelligence artificielle;
• Via l’électrification accrue des équipements et des véhicules;
• Via le développement de solutions qui favoriseront le branchement à quai des navires;
• Via le développement de solutions spécifiques permettant le captage du carbone à bord des navires ou dans les installations portuaires.

Nous invitons également les équipes intéressées par PLAINE à s’informer sur les possibilités du Programme en efficacité du transport maritime, aérien et ferroviaire (PETMAF) du MTMD.

Malgré ses excellentes performances environnementales par rapport aux autres modes de transport, l’augmentation attendue du trafic maritime dans le Système Saint-Laurent et dans le fjord du Saguenay risque de contribuer à une augmentation des interactions entre la navigation commerciale et la faune subaquatique de ces écosystèmes, notamment les mammifères marins et les poissons.

PLAINE souhaite soutenir des projets innovants qui contribueront à faciliter la cohabitation du transport maritime, des activités portuaires et de la faune subaquatique dans les secteurs dans lesquels se déroulent une activité maritime intense ou en voie d’intensification, notamment, mais sans s’y limiter :

• En contribuant à décrire le paysage acoustique sous-marin actuel dans le but d’émettre des recommandations;
• En développant des technologies ou des pratiques qui permettront aux navires et aux ports du Québec d’émettre moins des bruits dans les écosystèmes sous-marins;
• En développant des technologies ou des pratiques qui aideront les navires à optimiser les stratégies d’évitement de collisions avec les mammifères marins, ce qui peut inclure une étape visant à améliorer la compréhension des mouvements des mammifères marins;
• En améliorant la compréhension des effets du rejet, du ruissellement et/ou du déversement de contaminants sur la faune subaquatique dans le but d’émettre des recommandations et de proposer des solutions;
• En améliorant la compréhension des effets de la remise en suspension de sédiments sur la faune subaquatique dans le but d’émettre des recommandations et de proposer des solutions.

Le transport maritime, incluant la navigation commerciale et les activités portuaires, est avant tout au service des communautés humaines qui bénéficient des activités qui y sont liées. Plusieurs mesures sont en place pour atténuer les impacts. Le développement de nouvelles pratiques et de nouvelles innovations peut aussi contribuer à entretenir une cohabitation harmonieuse et aider les communautés humaines du Québec à découvrir ou redécouvrir le monde maritime.

PLAINE souhaite soutenir des projets innovants qui contribueront à faciliter la cohabitation du transport maritime, des activités portuaires et des communautés humaines en santé dans les secteurs dans lesquels se déroulent une activité maritime, notamment, mais sans s’y limiter :

• En développant des technologies ou des pratiques qui permettront aux navires et aux ports du Québec d’atténuer le bruit perçu par les communautés à proximité de ces activités et par les travailleurs œuvrant dans leurs installations;
• En atténuant les émissions de poussières et autres polluants atmosphériques dans le cadre des activités en lien avec le transport maritime et les installations portuaires, en particulier près des communautés;
• En développant des stratégies qui contribueront à améliorer le sentiment d’appartenance et de mieux faire connaître les milieux du transport maritime et des activités portuaires pour les communautés;
• En développant des stratégies qui permettront aux communautés humaines d’apprécier davantage les zones autour des ports et de se les approprier en tant que milieux de vie de qualité.

Le batillage causé par le passage des navires commerciaux est l’une des causes qui contribuent à l’érosion des berges dans la partie fluviale du Saint-Laurent. Plusieurs facteurs entrent en considération pour expliquer l’intensité des effets du batillage sur l’érosion : la vitesse des navires, leur importance, la distance de leur passage avec la berge, le type de sédiments composant la berge, etc. Bien que l’industrie ait adopté plusieurs mesures pour atténuer sa contribution à ce phénomène, l’érosion des berges continue d’entraîner d’importants coûts en termes de perte de terrains ou en prévention et stabilisation des berges dans certaines régions vulnérables du Saint-Laurent.

PLAINE souhaite soutenir des projets innovants qui contribueront à atténuer les impacts du transport maritime sur l’érosion des berges et les milieux naturels riverains dans les secteurs vulnérables de la partie fluviale du Saint-Laurent, notamment, mais sans s’y limiter :

• En mesurant la part de l’érosion due au batillage des navires commerciaux par rapport à l’érosion due aux autres sources (batillage de la navigation de plaisance, facteurs environnementaux, etc.) dans le but de développer des pratiques et des solutions technologiques adaptées;
• En proposant des pratiques et des solutions technologiques de protection des berges plus vertes.

Au fil des années, les milieux de la navigation commerciale et des installations portuaires ont développé et mis en place diverses stratégies et solutions permettant de minimiser la production de matières résiduelles, des rejets opérationnels et d’eaux de ruissellement dans le cadre de leurs activités, et d’atténuer leur impact sur les écosystèmes. Néanmoins, plusieurs pistes de solutions ont un potentiel encore à exploiter afin d’améliorer le bilan. Notamment, mais sans se limiter à cette question, étant donné la situation géographique du Système Saint-Laurent et du Fjord du Saguenay et les défis y étant associés, le développement de technologies ou des pratiques spécifiquement adaptées pour la gestion des matières résiduelles, des rejets opérationnels, des eaux de ruissellement et/ou des déversements accidentels dans les milieux nordiques serait souhaitable.

PLAINE souhaite soutenir des projets innovants qui permettront d’améliorer la gestion des matières résiduelles (incluant les sédiments de dragage), des rejets opérationnels et des eaux de ruissellement produits par les activités en lien avec le transport maritime et les activités portuaires, ainsi que la gestion des déversements accidentels dans un milieu nordique comme le Québec, notamment, mais sans s’y limiter :

• Via la caractérisation des sources de pollution aquatique autour des installations portuaires dans le but d’émettre des recommandations concrètes;
• En développant des technologies ou des pratiques qui permettront de réduire la production de matières résiduelles, de rejets opérationnels et d’eaux de ruissellement à la source;
• En développant des technologies ou des pratiques qui permettront de mieux gérer, traiter et/ou valoriser les matières résiduelles, les rejets opérationnels et les eaux de ruissellement;
• En développant des technologies ou des pratiques spécifiquement adaptées pour les milieux nordiques, en particulier pour la gestion des déversements accidentels;
• En développant des technologies ou des pratiques spécifiquement adaptées au déversement des nouveaux carburants alternatifs.