PROJET STRATÉGIQUE
Potentiel du byssus de moules en biotechnologie
Dernière mise à jour : Juin 2020
Dans l’environnement marin, la colonisation des moules dépend de la sécrétion d’un réseau de fibres protéiques appelé byssus qui permet leur ancrage aux surfaces solides. Ces fibres possèdent une combinaison de résistance et d’extensibilité uniquement surpassée par la soie d’araignée. Les travaux de l’équipe de recherche visent à déterminer si la culture des moules triploïdes, qui ont la capacité de produire un byssus en plus grande quantité et de plus grande qualité, est une avenue profitable pour les mytiliculteurs. Il vise également à vérifier les bénéfices de substituer ces biopolymères aux polymères pétrochimiques afin de réduire l’exploitation pétrolière et la diminution des émissions de gaz à effet de serre.
À ce jour, l’équipe de recherche a démontré que la culture de moules triploïdes pourrait réduire les pertes par décrochage lors de l’élevage sur boudins, le plus utilisé dans l’Est du Canada. En favorisant une plus grande production, l’élevage de ce type de moules entraînerait de plus grands revenus pour l’industrie maricole, avec des impacts socioéconomiques importants pour les communautés côtières.
L’industrie québécoise, dans sa taille actuelle, apparaît trop petite pour pouvoir espérer développer à elle seule un secteur de la valorisation du byssus. Il serait essentiel d’inclure les importants producteurs de l’Île-du-Prince-Édouard pour pouvoir espérer atteindre les volumes nécessaires à la viabilité d’un tel secteur. Si cela était fait, on pourrait espérer inverser la tendance à la baisse qu’a connue l’industrie maricole québécoise depuis plusieurs années.
Chercheur·e·s
Isabelle Marcotte (UQAM), Charles Séguin (UQAM), Réjean Tremblay (UQAR-ISMER), Christian Pellerin (UdeM).
Partenaires
Iso-BioKem, R-D Mytis, Ressources Aquatiques Québec, Pêches et Océans Canada, Industrie mytilicole de l’Île-du-Prince-Édouard.