FÉVRIER 2018
Mission hivernale Amundsen
2
institutions
15
chercheur·es
7
projets
16
jours d’opération
15
sites échantillonnés
En février 2018, une première mission océanographique à bord du brise-glace de la Garde côtière canadienne Amundsen s’est déroulée dans le cadre du chantier découverte du programme Odyssée Saint-Laurent. Une collaboration stratégique entre le Réseau Québec maritime, Amundsen Science et la Garde côtière canadienne a permis l’élaboration de cette mission unique. L’objectif principal était de récolter des connaissances scientifiques essentielles à la compréhension et à la gestion du fleuve et du golfe en période hivernale.
En plus de l’équipage régulier du navire, plus d’une quinzaine de chercheurs et d’étudiants de l’UQAR-ISMER et de l’Université Laval ont participé à cette mission alliant les activités de sauvetage et de déglaçage du brise-glace aux activités de recherche scientifique.
« Un tel exploit requiert un grand savoir-faire et une patience à toute épreuve. Pour une station, nous avons dû quitter le site d’échantillonnage trois fois pour une opération de déglaçage et d’escorte, puis revenir alors que nous étions fins prêts à déployer les instruments d’échantillonnage et de mesure »
– Jean-Carlos Montero Serrano, chef de mission scientifique à bord de l’Amundsen, février 2018
La réussite de la mission démontre que le jumelage des activités est possible. Les connaissances sur la dynamique et les interactions des processus physiques, biogéochimiques, écologiques et sédimentologiques se déroulant dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent en hiver sont limitées et grâce à cette nouvelle collaboration, des données précieuses et inédites sur le milieu marin en période hivernale ont pu être recueillies.
Au total, 15 stations de l’estuaire et du golfe ont été échantillonnées. Des sédiments, de la matière organique, du plancton, de la glace chargée en sédiments et de l’eau de mer provenant de différentes profondeurs ont été prélevés. L’analyse des données permettra d’acquérir des connaissances clés et, notamment, de mieux comprendre les mécanismes de transport des sédiments pour établir des possibles corrélations avec l’érosion côtière. Afin d’assurer un suivi des conditions et des phénomènes océanographiques en période hivernale, il est prévu de répéter cette mission annuellement.
« Qu’il s’agisse de sa portion fluviale, de l’estuaire ou encore du golfe, le Saint-Laurent constitue un milieu naturel particulièrement riche, complexe et fragile. Au fil des ans, plusieurs projets de recherche se sont d’ailleurs penchés sur les différents enjeux cruciaux pour cet écosystème, à l’exception notable de la saison hivernale, où les questions sans réponse sont très nombreuses. »
– Alexandre Shields, Une saison dans la vie du Saint-Laurent, Le Devoir, 21 février 2018